RDC : Le ministère public réclame la PEINE DE MORT pour 20 membres présumés du mouvement Kamwena Nsapu !

Un procès sous haute tension devant la Haute cour militaire

L’actualité judiciaire en République Démocratique du Congo vient de prendre un tournant dramatique : le ministère public a requis la peine de mort contre 20 des 25 accusés poursuivis pour leur rôle présumé dans le mouvement insurrectionnel Kamwena Nsapu, actif dans la région du Kasaï. Le procès, qui se déroule en appel devant la Haute cour militaire, s’annonce comme l’un des plus explosifs de ces dernières années.

Ce groupe est soupçonné d’avoir participé à plusieurs actes de rébellion, meurtres, atteinte à la sûreté de l’État et autres crimes graves perpétrés durant l’insurrection sanglante qui a secoué le centre du pays entre 2016 et 2018.

Un signal fort lancé par la justice militaire congolaise

En formulant cette requête extrême, le ministère public veut frapper fort. Il s’agirait d’un message de fermeté envers tous les mouvements rebelles encore actifs dans le pays. La justice militaire estime que les faits reprochés à ces accusés justifient la peine maximale prévue par la loi congolaise.

Toutefois, cette décision ne manquera pas de relancer le débat sur l’application de la peine de mort en RDC, un pays où celle-ci est encore inscrite dans la loi mais rarement exécutée. De nombreuses ONG et organisations internationales de défense des droits humains suivent ce dossier de très près.

Le mouvement Kamwena Nsapu, toujours une plaie ouverte ?

Le nom de Kamwena Nsapu reste associé à une période noire dans l’histoire récente du pays : des dizaines de villages rasés, des civils massacrés, des forces de l’ordre décimées. Plusieurs rapports, dont ceux de l’ONU, ont évoqué des crimes de guerre et exactions à grande échelle commis des deux côtés.

Le verdict attendu dans les semaines à venir pourrait avoir de lourdes conséquences politiques et sociales, notamment dans les provinces du centre encore marquées par les stigmates du conflit.