Joseph Kabila rattrapé par la justice : poursuites lancées pour haute trahison et saisie de biens

L’étau judiciaire se resserre sur l’ancien président

C’est une nouvelle sans précédent dans l’histoire politique récente de la RDC : le ministre de la Justice a officiellement ordonné des poursuites judiciaires contre Joseph Kabila, ancien chef de l’État et sénateur à vie. La décision vise également les responsables du PPRD et de la plateforme FCC, accusés d’implication présumée dans l’agression militaire orchestrée par le Rwanda via le M23. L’accusation est lourde : haute trahison.

Une avalanche de sanctions immédiates

Outre les poursuites, les autorités congolaises ont également ordonné la saisie des biens appartenant à Joseph Kabila et à ses collaborateurs visés, ainsi que des restrictions de mouvement, les empêchant de quitter le territoire. Ces mesures visent à éviter toute tentative de fuite ou de manipulation de preuves. Il s’agit là d’un coup dur pour le camp Kabila, déjà fragilisé par la suspension du PPRD et l’effritement progressif de son influence politique depuis 2019.

Un précédent historique… et des remous à prévoir

Jamais un ancien président n’avait été poursuivi pour haute trahison en RDC. Cette démarche judiciaire marque un tournant historique, mais risque aussi de raviver les tensions politiques et régionales. Le contexte reste explosif : retour récent de Kabila à Goma, montée en puissance de l’opposition, et accusations d’alliance avec des groupes rebelles soutenus par Kigali. Si cette procédure aboutit, elle pourrait redessiner complètement le paysage politique congolais et envoyer un message fort : nul n’est au-dessus de la loi.